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Novembre et décembre ne sont pas les mois les plus agréables pour faire du vélo à Rome. Il pleut des cordes et les orages sont très violents.

J’ai vu un autre Brompton il y a quelques jours. Un noir assez usé, garé devant un magasin. Cela me rassure de voir que je ne suis pas le seul à rouler sur un Brommie ici. J’ai aussi remarqué ces dernières semaines l’arrivée de nouveaux vélos, très chics : couleur crème ou bleu ciel, selle Brooks honey, poignées et sacoches cuir. Je vais me renseigner pour savoir qui est le fabricant.

En passant près de Campo di Fiori, j’ai vu un vieux vélo d’une très jolie couleur, assez inattendue : une sorte de cuivre très brillant. En m’approchant, j’ai découvert que ce n’était pas vraiment une peinture, mais une couche par-dessus le chrome. Je ne pense pas qu’un fabricant de vélo puisse encore faire quelque chose comme cela de nos jours. 

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UTINAM TUUS CURRUS DELAETUR! 

Cette expression latine hurlée dans les rues de la Rome antique n’est plus usitée de nos jours. Qui irait encore aboyer « Puisse ton char s’écraser! » dans la Rome du XXIème siècle ?  Si le latin et les chars ont en partie disparus de la capitale italienne, celle-ci est aujourd’hui envahie par toutes sortes de véhicules qui foncent en tous sens, avec souvent peu de respect pour les autres.

Pourtant, alors que les automobilistes Parisiens peuvent facilement s’énerver et en venir aux mains, les Romains sont beaucoup plus relax. Je pense qu’ici, la première règle du code de la route est « fais ce qu’il te plaît », ce qui se traduit par « conduis ta voiture comme si c’était un scooter »: double à gauche ou a droite, ne respecte jamais les files, ignore certains feux rouges et stops, arrête-toi au milieu de la chaussée pour discuter cinq minutes avec un copain tout en bloquant la rue.

Heureusement, la seconde règle doit s’énoncer à peu près de cette manière: « Mais, reste toujours relax et si ta patience est à bout, utilise ton klaxon »

Alors moi, si je ne peux m’énerver contre les automobilistes, comment devrais-je me comporter en Brompton ?

J’ai finalement choisi de suivre le vieil adage « A Rome, fais comme les Romains » lorsque j’ai compris qu’un vélo n’est pas un véritable véhicule aux yeux de la police locale. Aussi, je jouis d’une immunité quasi totale: je peux prendre les sens interdits et lancer un « Salve! » (salut!) au flic qui me regarde passer en souriant, rouler à gauche, faire la course avec les scooters entre les files de voitures bloquées dans les embouteillages, monter sur les trottoirs …

Mais évidemment, je n’oublie pas la seconde règle et reste totalement relax:  jamais je ne lance un Utinam tuus currus delaetur! aux automobilistes qui me frôlent. Nous sommes à Rome ici, pas à Paris!


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Je ne sais pas qui a eu l’idée le premier de construire une très petite voiture, mais ce qui est certain est que les Italiens ont réalisé un coup de maître avec la Fiat 500. Elle ressemble à bien des égards à un Brompton, même si elle n’est pas une « voiture pliable » : elle est parfaitement adaptée par sa taille à la ville, se gare partout et possède une forme inhabituelle, moderne et « sympathique ». Il y a d’ailleurs toujours des centaines de Cinquecento, construites entre la fin des années 50 et le milieu des années 70, qui roulent encore à Rome aujourd’hui.

Les Anglais, qui n’ont pas (du tout) le même tempérament que les Italiens, ont de leur côté et à la même époque, fabriqué l’autre petite voiture idéale : la Mini.

Alors, pourquoi les Anglais ont-ils donc aussi inventé le Brompton (et le Moulton) alors que les Italiens n’ont jamais construit un bon vélo pliant ? Imaginez un Bianchi pliable, une petite bombe, avec une ligne superbe et équipé par Campagnolo…

Je rêve de cette version italienne du Brompton : à l’aise pour rouler cheveux au vent, lunettes de soleil sur la tête et foncer dans les rues de Rome et dans les Alpes italiennes. L’opposé du Brompton en somme, beaucoup plus adapté au costume-cravate et qui se fond parfaitement dans les rues d’un Londres pluvieux et froid…

Evidemment, un des problèmes des petits vélos est qu’il est difficile de porter une fille sur le porte-bagage, de sentir ses mains s’accrocher à la taille, et cela est assez important à Rome…

Alors, d’accord pour le retour à la case départ : le deux-roues italien idéal est…la Vespa

 

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